[écrit] Juste pour oublier.

Nom : Juste pour oublier.
Type : Ecriture d'invention.
Nombre de Chapitres : One-Shot.
Genre : Inclassable.
Personnages Principaux : Un Homme. On ne sait rien de lui. Il pourrait être une toute autre personne, sans importance particulière.
Lecteurs : Pour tout public.
Autre : Je viens tout juste d'écrire ceci. Je n'y ai même pas pensé un instant. J'ai écrit ce qui me venait, fourrant mes idées dans un ordre improbable, montrant le désordre d'un esprit dérangé.


Cette mélodie qui résonne doucement dans ma tête, qui se répercute sur les parois des murs qui m'entourent, qui laissent les notes m'enivrer jusqu'à perdre la raison. Cette musique si touchante, si douce, qui me correspond, qui me parle, qui m'explique la vie, ma vie. Un écouteur sur chaque oreille, assise sur mon lit, je ferme les yeux, pour m'en imprégner encore, toujours plus. Ce moment, à jamais je voudrais le revivre. La découverte de quelque chose de nouveau, d'un sentiment bien plus puissant que tous les autres que j'ai jamais ressentis. Et pourtant...



Il se réveille, transpirant au milieu de ses draps, baignant, nageant dans ses vêtements. Cette voix. Cette voix si magique qui lui chuchotait de doux mots au creux du tympan. Elle était partie, partie. Un rêve, une vision? Cette même voix qui le comprenait si bien, qui lisait en lui comme dans un livre ouvert. La vie n'est pas ce qu'elle semble être. Sous les faux-semblants peut se cacher le bien, parfois le mal. Besoin d'écrire. Il prend un stylo au hasard, traînant par terre, à proximité. Il attrape distraitement le petit carnet, manquant de faire tomber une liasse de papier inutiles. Le bouchon coincé entre le dent, la plume courant sur la feuille, il écrit. Comme si ça le faisait respirer, comme si c'était une nécessité en cet instant précis. Il était seul, perdu dans ses propres pensées, sans personne pour lui dire quoi faire. Mettre des mots qu'il voulait employer, maître de ses rêves. Enfin, il le croyait dur comme fer. Peut-on réellement être maître de ses rêves? Pendant que la pointe du crayon avance, un doute s'installe. Tel un serpent, pénètre dans la pièce blanche, glisse sous son tee-shirt, blanc aussi, et remonte le long de son dos glacé. Qu'est-ce qu'un rêve? Révélation de l'inconscient, imagination joueuse, désir profond? Un peu des trois. Le carnet s'écrasa sur le sol, le stylo le rejoint. Lui aussi. Il s'effondre lentement, comme au ralenti, sa tête bute sur le béton blanc, rude, sec, sans pitié. Les murs adoptent une légère teinte rouge, son corps est auréolé de la même manière. Est-il mort? Blessé? Dans le coma? Non, juste perdu au loin, dans l'espace infini de son esprit. Des fils de chaque côté de son corps, perfusions accrochées négligemment à des "tuteurs". Une pièce blanche parmi tant d'autres. Un établissement perdu, loin d'une ville trop bruyante, d'une ville trop accueillante pour ces âmes rêveuses. Comme on leur explique. Ces âmes dérangées doivent rester ici. Et rêver, rêver tant qu'elles peuvent. Rêver pour oublier la dure réalité, qui fait de chaque homme un être parmi tant d'autres.

[One-Shot assez court, concis =). Désolée ><]