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 Nightmare – Dreamfull – Paradoxe

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Dreamfull
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MessageSujet: Nightmare – Dreamfull – Paradoxe   Nightmare – Dreamfull – Paradoxe Hehesd4Jeu 28 Fév - 0:25

  • Nom : Bonjour Monsieur Dust, Souffrir et Fear
  • Type : Extraits de divers RPs
  • Nombre de Chapitres : Extraits, bribes, passages.
    Genre : Fantastique et Science-fiction[univers Full Metal Alchemist, Harry Potter et Resident Of Evil]
  • Personnages Principaux : Allan Blackhorn ; Trish Narthel ; Alam Monroe
  • Lecteurs : Les deux dernières peuvent effrayer


Bonjour Monsieur Dust
Allan Blackhorn


Allan sentit un frisson lui remonter le long de la colonne vertébrale pour aller lui grignoter l’échine. Il secoua la tête pour l’en chasser et redonna un coup de baguette vers les dossiers qui se classaient en lévitation dans un coin du bureau en un constant et bruyant bruissement de papier. Ceux-ci se refermèrent alors et partirent d’eux même se ranger dans l’une des bibliothèque qui couvrait un des murs de la salle en entier. Le jeune homme leva la tête vers l’horloge au-dessus de la porte. Encore deux minutes avant qu’il n’arrive. Il se pressa pour servir une tasse de thé et la posa bien en évidence sur le coin avant gauche du bureau de son patron y ayant auparavant placé une soucoupe, leva les stores d’un coup sec de sa baguette de Hêtre et vérifia que la porte du placard était bien verrouillée. Sait-on jamais.

Les rayons blafards du soleil artificiel inondèrent la large pièce sans pour autant la réchauffer au grand dan de l’assistant qui pestait au moins trois fois par jour du froid de ce mois de février. Il craqua ses phalanges d’un air absent, l’œil toujours fixé sur la pendule. Bien entendu, il ne fallait pas tellement compter sur la ponctualité, mais qui sait ? Il préférait prendre les devants et éviter les mésententes d’horaire.

Il régnait dans ce bureau un ordre qui paraissait presque surréaliste. Il en allait de même pour la propreté. C’en était terrifiant. Allan quant à lui se sentait parfaitement à l’aise dans ce décor morne et glauque où tout trouvait sa place aussi rapidement qu’un dossier retrouvait son casier après avoir été consulté par le jeune chevronné.

Il rangea la fine baguette dans la poche intérieure de sa veste de costume, noire comme la plupart du temps et réajusta sa cravate tandis que son visage demeurait d’une neutralité totale malgré le fait qu’il entendait la rumeur de pas dans le couloir croître.

La porte s’ouvrit, laissant apercevoir un couloir couleur taupe totalement impersonnel et un homme de taille moyenne, cheveux, yeux et même ongles noir, l’air goguenard, entra.


– Bonjour Monsieur Dust.

Son ton reflétait tout à fait son habituelle façon d’appréhender les évènements quotidiens : avec ennuie. Il s’écarta pour le laisser passer et attrapa sur son propre bureau, ridiculement petit en comparaison avec celui de son supérieur, un bloc note qu’il se mit à parcourir d’un œil vitreux tout en annonçant d’un air morne :

– Votre thé est là. Il désigna vaguement le coin du bureau. Madame la Ministre rôde dans les couloirs, j'ai caché les bouteilles. L'affaire Blackstone a été réglée dans le calme. Murray aurait besoin de vous pour une affaire d'attaque sur moldus, il était saoule et croyait bien faire. La call-girl s'est trompé d'adresse et est venue au bureau, j’ai fait passer ça pour une demande d’emploi au secrétariat dans notre service. Vous avez reçu trois…

Il s’interrompit quand l’une des notes volantes qui tournoyait paresseusement au plafond vint se piquer dans ses cheveux de jais. Il l’attrapa avec violence, la froissant dans son poing, puis l’ouvrit avant de la lancer dans la cheminée où un feu d’enfer ronflait déjà.

– Ah… quatre menaces de Michael Graham du service du recensement, il vous considère comme un… hm…ah… crétin cosmique.

Il reposa le bloc note sur le bureau puis ressortit sa baguette pour la pointer sur les notes volantes qui vinrent docilement se poser, tel un atterrissage miniature, sur le bureau de son patron. Elles attendaient d’être lue par celui-ci, joliment alignées comme une petite armée de jouets.

------------------------------------
Souffrir
Alam Monroe


Quand Alam franchit la porte de la serre numéro sept, il faisait déjà noir. L’heure n’était pourtant pas si avancée, mais l’hiver conservait ses marques, mettant la lune sur son céleste trône bien avant l’heure. Le jeune homme desserra son écharpe blanche, l’atmosphère moite du lieu le mettait mal à l’aise dans son caban noir. Un silence qui paraissait factice régnait, il lui semblait, qu’en tendant suffisamment l’oreille, qu’il aurait pu entendre la végétation pousser. Intimidé, bien que son visage ne laissât rien paraître, Alam fit quelques pas en avant.

Une lumière blafarde venue d’on ne sait d’où s’ajoutait à l’irréel de la salle, remplie d’étagères elles-mêmes pleines de pots aux formes diverses et étranges. Des plantes aux allures mauvaises qui semblaient pousser en débit d’un quelconque ordre étaient regroupées en parterre autour d’une large allée de gravier blanc qui crissait sous chacun des pas du Lancaster. Du lierre au feuillage bleuâtre grimpait sur la paroi à droite du jeune homme, il y jetait de temps en temps un regard méfiant, tout en visitant la serre, comme s’il craignait que le végétal ne s’anime.

Pourtant ce ne fut pas le lierre bleu qui lui porta préjudice, mais une armoire de bois blond à l’air misérable et usée par le temps. Une simple armoire. Alam était tout proche, à la recherche de l’herbe utile à son cours de potion. Cela lui semblait désagréablement facile, comme si le calme qui régnait dans la serre n’était que factice. Alors qu’il soulevait une fiole collante d’huile, les portes de l’armoire tremblèrent. Il se figea en plein mouvement, cru à un effet du vent et reposa soigneusement le petit récipient. Elles frémirent de nouveau, plus violemment cette fois-ci. Alam recula, ses yeux de saphirs réduits à deux fentes bleutées. La lumière s’évanouit un court instant avant de revenir. Alam sortit sa longue baguette d’hêtre et, d’un geste décidé, ouvrit par magie le meuble pourri.

Il était donc à quelques pas, la baguette tendue en avant quand la double porte de l’armoire s’ouvrit à la volée et que la lumière blafarde s’éteignit sans vaciller en guise d’avertissement. Un frison lui parcourut l’échine, comme si des doigts glacés s’y baladaient cruellement. Une vague de froid envahi la serre jusqu’ici étouffante, de jolies petites volutes de buée naissaient à chaque expiration d’Alam. Celle-ci était devenue bruyante et disparate. Pourquoi ce malaise ?

Dans l’armoire, il n’y avait rien. Du vide. De l’obscurité. Pourtant, quelque chose en sortit. Quelqu’un en sortit.

La jeune fille était mince, de taille moyenne. De longs cheveux noirs qui descendaient jusqu’au creux de son dos et une large frange encadraient son visage d’une pâleur cadavérique. Ses yeux étaient durs, accusateurs. Ils perçaient sans peine le cœur du jeune homme qui battait à la
chamade.

– Emmy ?

Ce prénom. Absurde. Il ne résonna pas, à peine audible. La jeune fille, vêtue d’une chemise blanche et d’un jeans taille basse, était pieds nus. Lorsqu’elle s’avança vers lui avec une colère si brûlante dans le regard qu’elle fit reculer le jeune homme qui la dominait pourtant d’une tête et demie. Emmy s’arrêta et il fit de même, visiblement ahuri, sa baguette comme prolongement naturel de son bras reposant le long de son corps. Enfin, alors que le Lancaster croyait à un rêve, elle prit la parole :

– Tu m’as tuée. Alam.

Abasourdi, il ne répondit pas, ouvrant la bouche simplement par étonnement.

– Tu m’as tuée. Alam. Répéta-t-elle avec une colère qui semblait grossir sa voix.

La jeune fille semblait frêle. Elle détachait soigneusement le prénom du jeune homme du reste de sa phrase, la rendant plus terrible encore. Sa voix vrombissait comme omniprésente dans la salle désormais dans une obscurité quasi complète. La seule source de lumière, triste et peu brillante, émanait d’Emmy elle-même.


– Mais… Emmy, je n’ai rien fait… tu… tu n’es pas morte…

Elle ne laissa pas terminer.

– Tu m’as tuée. Alam. Je t’aimais mais tu m’as laissée. Tu m’as tuée. Alam !

Elle avait hurlé, serrait rageusement ses petits poings qui semblaient pourtant si frêles. Le jeune homme ne répondit pas, trop terrifié pour cela. Il sentait, c’était dans l’air, que quelque chose d’inadmissible aller arriver. Il avait continué à reculer, et se trouvait désormais dos au mur tandis que son ex-petite amie s’était avancée jusqu’au centre de la serre, foulant de ses petits pieds blancs les laides plantes médicinales.

Emmy semblait s’être radoucit pendant qu’elle se rapprochait inexorablement d’Alam. Sans même savoir pourquoi, il ne parvenait pas à esquisser le moindre geste, il laissa choir sa baguette au sol et, le dos plaqué au mur, regarda la jeune fille à quelques centimètres de lui. Pendant de longue minutes, il se perdit dans la contemplation de ces yeux noirs qui semblaient vouloir tout avaler : la lumière, les yeux d’Alam, la vie et Alam lui-même. Puis, avec une tendresse qui pinça durement le cœur du jeune homme, elle lui caressa la joue. Ou plutôt, elle frôla le mince duvet blond qui recouvrait son visage, cajolant l’air, ne s’autorisant aucun contact avec le Lancaster. Il déglutit, totalement terrifié, sa respiration s’étant interrompue un bref instant reprenait alors son rythme chaotique. Alam faisait de l’asthme depuis ses huit ans, il ne s’en était jamais vraiment plaint car il n’en souffrait que rarement.

Elle eut un magnifique sourire, comme méchamment heureuse de son effet et retourna au centre de la serre avec une lenteur gracieuse. Elle fit de nouveau face au jeune homme qui n’avait toujours pas bougé. Dès lors, un sourire plus discret éclairait son doux visage, celui qu’Alam avait si longuement admiré, celui dont il vantait si souvent les charmes. Emmy glissa sa main menue dans la poche de son blue jeans et en sortit une arme à feu. Alam frémit, la panique s’insinuant rapidement en lui, gonflant sa poitrine de façon bruyante et désordonnée. Tel un enfant terrifié et impuissant, il plaqua ses mains sur ses oreilles, ses yeux écarquillés d’effroi. Cette scène, cet instant de stupéfaction la plus complète, il l’avait déjà vécu, l’été même de cette année… Emmy l’avait menacé : Aime moi ou je meurs !

Les larmes n’eurent même pas le temps de lui monter aux yeux, il poussa un cri plaintif, tentative vaine et pitoyable pour stopper Emmy dans son geste. Elle continua pourtant, impassiblement avec ce petit sourire, reproduisant à l’exact les mêmes mouvements qu’auparavant. Chargea d’abord l’arme de service de son père policier. Retira ensuite la sécurité, les mêmes gestes encore. Elle posa le canon contre sa tempe droite, Alam frissonna comme si c’était sa peau qui était en contact avec le froid métallique du donneur de mort.


– Arrête ! Hurla-t-il totalement hystérique, les pupilles réduits à la taille d’une tête d’épingle, ses yeux bleus comme le ciel après la neige quand les paresseux et lourds nuages se sont retirés. Elle eut un sourire lointain, pencha imperceptiblement la tête sur le côté et constata d’une voix amoureusement douce :

– Tu m’as tuée. Alam.

Le jeune homme avait déjà entendu des coups de fusils lors d’une chasse, il avait été perturbé pendant plusieurs semaines, rêvant souvent de charogne et de coup de tonnerre. Ce son signifiait tout simplement la mort pour lui, mais une mort sauvage, une vie ôtée par la force. Pourtant, cette fois-ci, il fut plus troublé par le cliquetis de la détente pressée par Emmy que par le coup de feu lui-même qui, malgré tout, résonna longuement dans son esprit tourmenté.

Alam tomba assis sur le sol, serrant des touffes d’herbes folles entre ses doigts maladivement crispés. Emmy reposait sur le sol terreux, une rosace de sang s’épanouissant lentement autour d’elle, une brûlure circulaire sur sa tempe droite. Il grelottait, bien trop choqué pour pleurer ou appeler à l’aide, la lèvre inférieure tremblotante.

L’esprit du jeune homme était totalement embrumé, comme paralysé. Il en allait de même pour son corps sur lequel il n’avait plus aucune emprise. Plus tard, en y repensant, Alam se dit qu’il avait eu de la chance que sa vessie fut vide. Mais peu à peu, aussi lentement que le sang d’Emmy qui abreuvait désormais les plantes, la raison revenait, comme un petit chien battu qui revient lécher la main de son maître pour lui mendier un pardon, soulignant alors tous les illogismes de la scène effroyable. Alam était quelqu’un de morale, morose, sensible, impassible mais terriblement rationnel, ce qui faisait de lui un piètre conteur mais un excellent lecteur. Emmy habitait St Ives. Emmy était une moldue incapable de se retrouver au pensionnat Leedert. La solution s’imposa d’elle-même, comme une vérité absolue et inébranlable. Sa peur était elle aussi bien trop… disons exagérée. En temps normal n’aurait-il pas, comme cet été, arraché l’arme de poing à la jeune fille ? Ne l’aurait-il pas empêché au péril de sa vie d’attenter à ses jours ? Son sens de l’honneur propre à sa maison lui en soufflait l’affirmation. Epouvantard.
Le Lancaster se releva avec précautions sans oublier de ramasser sa baguette. Ses yeux étaient décidés, bleu d’acier désormais. Ses gestes montraient sa résolution tandis qu’il s’approchait du « cadavre » de son ancienne petite amie. Il pointa sa baguette sur « elle » et hurla : Ridikulus ! Le corps d’Emmy eut alors un spasme atroce, du sang noirâtre sortant en écume de sa bouche aux lèvres déjà cyanosées. Il ne se démonta pas, se concentra d’avantage sur l’image qu’il devait absolument faire apparaître.

Un musique de fête foraine retentit alors dans l’obscurité de la serre tandis que le cadavre d’Emmy se retrouvait à danser vêtu d’un costume de marmotte telle une grotesque mascotte. Puis un joueur de football américain tout de rouge et blanc vêtu, avec des épaules titanesques apparut et plaqua brutalement l’Epouvantard au sol. Un coup de sifflet retentit salué par un « olé » poussé par une foule invisible. Alam ne sourit même pas, mais la créature avare de peur disparut de honte.

Essoufflé, il leva la tête quand la lumière revint tout aussi pâle qu’avant. Le sang et le froid avaient disparus et Alam en était pleinement satisfait. Il appuya ses mains un instant sur ses genoux dans l’espoir de retrouver une respiration régulière mais en vain. La nausée demeurait bien terrée au fin fond de son estomac. Ayant même oublié ce qu’il était venu faire ici, le souffle toujours court, le Lancaster se dirigea lentement vers la porte en se dominant pour ne pas régurgiter tous ce qu’il avait pu manger dans la semaine. Il sortit, l’air froid lui mordant les mains et le visage rendit la douleur et l’affection plus sourdes. Il s’assit à même le sol, les bras croisés sur ses genoux, la tête enfouie dans son écharpe. Il ne semblait pas particulièrement ému pourtant… Il se croyait seul, ce n’était pas le cas, car quelqu’un sortit de l’ombre et l’interpella.


[Post trop long – Suite au prochaine épisode xD]
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MessageSujet: Re: Nightmare – Dreamfull – Paradoxe   Nightmare – Dreamfull – Paradoxe Hehesd4Jeu 28 Fév - 0:27

FEAR
Trish Narthel


Pas une mauvaise journée… pas une bonne non plus. Tant que c’était pas mauvais, nul besoin de se plaindre. Après être passé au car-wash avec sa voiture, Trish hésita : rentrer ? Ou passer un peu de temps dehors ? Son flegme et sa paresse l’emportèrent, et elle pris la direction de son immeuble.

Quand Trish entra dans son appartement, elle eut un doute. Peut-être s’était-elle trompée d’étage ? Ou alors ils avaient été cambriolés. Ou simplement Vergil était passé par là. Son collègue n’était pas sale… heureusement. Mais simplement d’un bordélisme inimaginable. Elle ne soupira même pas, ne donna pas de coup de pied dans la paire de chaussure abandonnée à l’entrée, ne montra aucun signe d’un agacement quelconque, et, à pas précautionneux, se dirigea vers le salon. Elle retira sa veste et eut un vague geste pour la plier… mais elle renonça et la balança sur l’accoudoir du sofa. Elle s’affala dessus tandis qu’elle fermait les yeux avec lassitude et posait ses pieds sur la table basse devant elle. Elle resta ainsi un court instant puis se releva, consulta sa montre et son visage se durci : il était minuit passée. L’heure de dîner.

Avec un optimisme flagrant, la jeune femme pénétra dans la cuisine (où visiblement son colocataire avait, au choix, tué quelqu’un ou tenté de cuisiner quelque chose), et ouvrit le frigo avec un entrain presque visible. Elle se figea devant LA bouteille de Tabasco. Le reste du réfrigérateur était désespérément vide. Pourquoi cette bouteille était toujours là ? Eludant cette question métaphysique, Trish attrapa le combiné du téléphone (mais que faisait-il là ?) et composa le numéro du responsable d’un tel carnage ménagé. Tandis qu’elle grommelait divers et colorés jurons anglais, elle attendait que Vergil décroche. Une sonnerie.

Non. Elle n’allait pas engueuler Vergil. Enfin peut-être pas. Elle était d’humeur clémente, mais avait faim surtout. Une deuxième sonnerie.

Elle se demandait comment Vergil réagirait si elle faisait un tas avec les affaires dispersées dans l’appartement, et qu’elle abandonnait le tout dans sa chambre. Sonnerie…

En attendant que Vergil décroche, la jeune femme était retournée sur le sofa et tandis qu’elle soupirait, le concerné répondit. Il balbutiait, comme pris d’horreur, la jeune femme n’eut même pas le temps d’en placer une. La panique étant communicative, Trish se releva brutalement en fronçant les sourcils. Interrompant Vergil, qui parlait de morts, si elle avait bien comprit ses bégaiements, elle demanda :


Vergil – Narthel ! Les… les morts… ils…

– Quoi les morts ? Où êtes-vous ? Dites moi ce qui se passe.

Visiblement c’est ce qu’il tentait de faire. Enfin oui, tentait.

– Calmez vous un peu…

D’un geste purement automatique, Trish parti à la recherche de ses armes de services et les glissa dans son holster qu’elle n’avait pas encore eu l’occasion de retirer. C’était purement naturel, un acte rassurant, comme un enfant qui porterait son pouce à sa bouche. Calant alors le combiné téléphonique entre sa joue et son épaule elle resserra les lanières du holster qui la gênait dans ses mouvements. Elle attendait une indication de Vergil, elle espérait au moins que ce n’était pas trop grave. Elle savait bien qu’il ne pouvait s’agir d’une blague, le jeune homme étant quelqu’un de peu enclin à ce genre de facéties…

L’inquiétude montait en elle. Elle imaginait mal son colocataire paniquer ainsi pour une broutille, et c’est pour cela qu’elle glissa sa main libre dans la poche de son pantalon afin de sentir le contact froid de ses clefs de voiture. Il y avait non seulement la clef pour ouvrir et faire démarrer le véhicule mais aussi la clef qui lui permettrait d’ouvrir la boîte en acier de son coffre… Il fallait être prudent non ? Quand on transporte un Benelli et les munitions avec.

Elle retourna dans le séjour et regarda par la fenêtre. Etrangement les rues étaient vides. Même à une heure pareille, cela l’étonnait, mais elle n’y prêta pas une grande attention.


Vergil – Des morts, ils marchent, ils attaquent les gens… Je sais ça paraît dingue… Mais faut me croire, je suis à l’hôpital…

Elle se figea un instant, appuyée sur le rebord de la fenêtre. Des morts ? Des morts qui marchent ? Trish eut la tentation de lui demander s’il avait taquiné la bouteille. Mais elle ne fit aucun commentaire, laissa passer un silence et dit d’une voix qui ne laissait paraître ni surprise ni agacement :

– Je vais venir vous chercher. Dites moi plus ou moins où vous êtes et gardez votre portable à portée de main.

Elle alla mettre sa veste, comme elle pu, n’ayant qu’une main de libre, et reprit les clefs de l’appartement négligemment jetées sur le comptoir de la cuisine. Elle allait devoir raccrocher, laisser le téléphone fixe ici. Même si elle avait voulu l’emmener la portée étant réduite il se serait révélé inutilisable. Il était étrange de voir que la jeune femme, d’un pragmatisme étonnant et d’une logique imparable, semblait croire aux propos fantasques de Vergil. Pas sûr qu’elle y croyait, simplement, elle doutait fort que le jeune homme puisse proférer de telles absurdités sans qu’il n’y ait un vrai problème. Elle avait donc l’envie d’en avoir le cœur net. Et puis s’il arrivait quelque chose au taciturne, elle en dormirait mal.

Après la réponse de Vergil, Trish l’avertit une dernière fois :


– Peu importe ce qui se passe, essayer de rester au même endroit… ça sera plus facile pour vous retrouver…

Pour un peu elle aurait ajouter un : « prenez soin de vous » mais elle haussa les épaules et coupa la communication. C’était d toute façon une précision stupide, et il aurait prit cela pour une marque d’intérêt. Elle balança le combiné à sa place initiale dans la cuisine (mais que faisait-il là ?) et pris la direction de la porte.

Elle quitta le parking de l’immeuble au volant de sa fidèle Triumph et tandis qu’elle traversait les rues vides de la ville, Trish fit sa première rencontre avec le cauchemar que déjà beaucoup connaissait.

Elle brûlait les feux de signalisation, n’en ayant que faire, car désormais elle en était sûre : les habitants avaient quittés la ville. De multiples et stupides hypothèses fleurissaient dans son esprit inquiet. Elle pensa d’abord à une attaque militaire, puis à une catastrophe naturelle… elle chassa ses idées et se concentra sur la route. Alors qu’elle filait à vive allure sur l’avenue qui menait enfin à l’hôpital où se trouvait Vergil, elle aperçut une silhouette près d’un fleuriste abandonné. Elle s’arrêta, mais, en bonne paranoïaque, pris une de ses armes et la glissa à l’arrière de son pantalon, ainsi plus facile d’accès. Elle descendit et interpella l’homme qui marchait à pas hésitant, comme à tâtons. Plus elle s’approchait, plus une odeur répugnante lui assaillait les narines. Elle cru d’abord aux relents putrides d’égouts mais lorsqu’elle fut à quelques pas de l’individu elle se rappela de cette odeur qui accompagnait certaine scène de crime… La pourriture qui se dégageait d’un corps en décomposition avancée…

L’homme marchait toujours aussi lentement et ne se retourna pas tout de suite quand Trish l’appela d’une voix un peu hésitante. Le col de son imperméable relevé, les épaules voûtées. La jeune femme l’appela encore une fois, son timbre devenu plus ferme, et cette fois-ci il se retourna. Ce que la jeune femme pu voir à ce moment là, fut quelque chose qu’elle n’oublierait pas de si tôt, même s’il était certain qu’elle pourrait contempler bien pire dans le futur. L’homme ne semblait plus appartenir à ce monde : son regard était creux, pas dans le sens où ses orbites étaient vides, même si Trish l’aurait préféré, mais ses yeux était révulsés et une fine pellicule blanche les recouvrait. C’était le regard d’un mort. Elle recula de deux pas, la bouche entrouverte, ne pouvant détacher son regard des tissus nécrosés devenus verdâtres. De dos l’homme semblait être un homme comme tant d’autres, de face, alors qu’elle contemplait ses os saillants sous sa peau rongée, Trish avait l’impression de revoir ces films d’horreurs qu’elle affectionnait tant pendant son adolescence.

La chose poussa un râle rauque, comme dans un soupir mécontent, et se dirigea vers elle les bras tendus. Trish recula encore, plus rapidement cette fois, car la créature semblait maintenant animée de mauvaises attentions qui la rendaient plus vivace. Alors qu’elle arrivait au bord du trottoir, Trish eut enfin un de ses vieux réflexes : elle dégaina son arme, pris en joue la bestiole et tira deux fois. La première balle atteignit l’épaule du mort-vivant, il se contenta de grogner et de reprendre sa marche vers la blonde. La seconde l’atteignit au front. Et il s’effondra comme une poupée de chiffon. L’odeur était devenue plus forte à mesure que le zombie s’était avancé vers elle, désormais, avec un trou béant dans le crâne et parce que un liquide verdâtre s’en échappait, Trish eut la nausée. Elle s’appuya contre sa voiture, tournant le dos au mort vivant mort… les mains sur le capot, après y avoir posé son arme. Ses bras tremblaient. Elle ferma alors les yeux, essaya d’oublier l’odeur pestilentielle qui régnait toujours aux alentours et reprit un calme apparent.

La jeune femme récupéra son arme, monta en voiture, claqua la portière et fila pied au plancher vers l’hôpital, évitant désormais de s’arrêter, même si parfois le même genre de silhouette se faisait voir. Visiblement elle semblait d’une neutralité et d’un calme exagéré pour une telle situation, mais son conditionnement y était pour beaucoup.

N’ayant pas accès au parking de l’hôpital, Trish se gara devant et avant de sortir du véhicule, s’assura que nul ne traînait au alentour. Quelque peu rassurée, la jeune femme sortit et contourna sa voiture, ouvrit le coffre et resta un instant devant la boîte contenant son fusil à pompe. Elle hésitait tout de même à l’utiliser, mais repensant au cadavre qu’elle avait croisé quelques instants plus tôt, elle songea que le maniement de cette arme serait facilement justifiable. Elle le prit donc avec elle, bourra le plus de munition possible dans les poches de son baggy noir et pénétra dans le bâtiment par la porte des urgences. Sentant qu’ici aussi elle risquait de faire des rencontres peu sympathiques, la jeune femme chargea son arme et soulagée par le cliquetis du fusil à pompe, s’enfonça dans les sombres couloirs de l’hôpital, à la recherche de son colocataire.

Alors qu’elle s’avançait à pas lents et précautionneux, Trish put témoigner d’une nouvelle scène d’une insoutenable horreur : elle venait d’arriver dans la salle des familles, la où les proches des patients patientaient dans l’espoir de bonnes nouvelles. Il y avait deux zombies. Déjà, cela était difficilement regardable. Elle remarqua à leurs vêtements qu’il s’agissait de civils ce qu’il y avait de plus ordinaire, mais ils étaient accroupi, autour d’un troisième corps, et celui-ci ne marchait pas… Elle les voyait arracher des lambeaux de peau au cadavre et les porter à leurs bouches avec d’horribles râles gourmands, parfois se menaçant de coups car l’un ou l’autre empiétait sur leur part. Trish s’appuya contre le mur, pour retrouver son souffle coupé, elle était encore dans le couloir conduisant à la pièce, dans un coude où les créatures ne pouvaient l’apercevoir.

Si elle analysait un peu comment le premier zombie rencontré avait « rendu l’âme », il fallait viser la tête. Mais aurait elle le temps de recharger ? Elle préféra éviter tout risque et posa à terre son Benelli. Elle le regretta aussitôt car les créatures se redressèrent alertées par le bruit métallique du canon sur le carrelage. Se mordant la lèvre inférieur, la jeune femme reprit en main ses deux 9mm et se tourna vers les monstres toujours en attente, qui venaient à peine de pivoter vers elle. Pas d’hésitation cette fois-ci, elle tira visant la tête. Une de ses balles rata sa cible, mais elle finit par les mettre à terre tout les deux.


[Trop long]


Dernière édition par Dreamfull le Jeu 28 Fév - 0:30, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Nightmare – Dreamfull – Paradoxe   Nightmare – Dreamfull – Paradoxe Hehesd4Jeu 28 Fév - 0:28

Ne s’attardant pas, Trish reprit son fusil à pompe, le glissa dans la lanière dorsale de son holster et reprit son chemin, le cœur battant à tout rompre mais son visage ne laissant rien paraître, dissimulé derrière un masque de neutralité.

Oh mon Dieu… oh mon Dieu…

Trish fit volte-face en entendant une voix. La jeune femme était sur les nerfs et prête à tirer. Mais alors que son doigt titillait la gâchette, un jeune homme sortit de l’ombre. Il devait avoir entre dix-sept et dix-neuf ans, et visiblement, n’avait rien d’un zombie. Mais ce ne fut pas pour autant que Trish baissa son arme, le fusil à pompe bien en main. Elle lui jeta un regard froid et attendit. Se voyant en joue, l’inconnu leva les mains au niveau de son torse en signe d’innocence.

Boy – Eeeeeh ! J’ai rien fait, du calme !

Il était pâle, sale de sang et clairement effrayé. Il avait les yeux écarquillés et semblait totalement perdu. Son allure fit baisser son arme à la jeune femme qui l’interrogea rapidement :

– Qu’est-ce que tu fais là ? Il s’est passé quoi ?

Il secoua la tête de gauche à droite et recula d’un pas. La femme armée l’effrayait, mais pas autant que les morts-vivants qu’il avait évité jusqu’à maintenant.

Boy – J’en sais rien ! Je suis là pour mon père… mais il… mais les monstres…

Il se tut, une grimace d’horreur déformant son visage blême. Trish n’insista pas et lui ordonna de rester près d’elle, il leur fallait absolument sortir de cet endroit. Mais avant cela, ils devaient retrouver Vergil… Alors que le garçon allait esquisser un pas, un zombie surgit de l’ombre d’un couloir perpendiculaire, et, avec une vitesse que Trish n’aurait jamais soupçonnée chez un macabé, se jeta sur lui et attrapa son crâne de ses mains verdâtres et griffues avant d’y plonger sa tête.

Trish fut tellement surprise qu’elle tomba assise en arrière, et voyant que le spectacle ne s’arrêtait pas là, sa lèvre inférieure se mit à trembler de façon incontrôlée. En effet, le monstre qui avait attrapé le jeune inconnu lui dévorait la cervelle avec divers bruits indescriptibles d’horreurs, en ignorant sa victime qui poussait d’effroyables cris de terreurs qui auraient suffit à eux seuls à réveiller… des morts.

Les hurlements. C’est ce qui décida Trish à épauler. Et sans hésiter elle tira. Bien évidemment, c’en était fini du gamin. Mais lorsqu’elle vit que, par l’effet de dispersion du calibre douze, il fit touché par son tire, et se rendit compte qu’elle avait mit fin à ses souffrances, elle ne put s’empêcher de laisser échapper un cri. Clic-clac, elle réarma et envoya une nouvelle balle dans l’infâme créature toujours debout. Elle s’effondra enfin, dans un silence trop profond et qui semblait surréaliste après un tel vacarme de cris, de coups de feu et de morts.

Assise. Le dos contre le mur de carrelage froid. La jeune femme blonde resta un instant les pieds dans le sang du zombie et de l’inconnu. Elle en avait même des éclats sur le visage. Du sang. L’odeur était insistante, agaçante, irritante, omniprésente. Une envie de tout rendre lui tiraillait l’estomac, mais elle n’en fit rien et se contenta de contempler, dans un état presque catatonique, le visage décharné du garçon et le corps pourrit et putride du zombie.

Elle se releva lentement, s’appuyant sur ses genoux, et sans un dernier regard, reprit sa route encore plus prudente qu’avant et encore plus fermée.

La respiration disparate, Trish traversa un énième couloir en partie plongé dans l’obscurité. D’un revers de main, elle essuya la sueur qui perlait sur son front et releva la tête dans l’espoir d’une indication sur sa position dans l’hôpital. A l’origine elle était sur le bon chemin, mais en voyant que les patients de la clinique étaient tous atteints de « zombisme », elle avait simplement tenté de leur échapper. Elle s’en voulait énormément, n’ayant pas fait attention elle s’était peut-être éloignée de la position de Vergil. Alors qu’elle jetait un rapide coup d’œil dans une chambre vide d’où s’échappait une effroyable odeur d’urine, la jeune femme entendit un étrange bruit de succion à ses pieds.
Elle baissa ses terribles yeux bleus, et ses pupilles rétrécirent de façon exagérée avant de se dilater à nouveau à en cacher presque l’entier de ses iris. Du sang. Le sol en était recouvert, comme si un bidon en étant rempli s’était déversé sur le plancher.
Elle remarqua alors avec stupeur que dans un tel état de stress elle avait mis quelques minutes avant de s’en rendre compte… et pire, elle semblait s’être habituée à l’odeur aigre de l’hémoglobine…
Plaquant le dos de sa main sur sa bouche, la blonde pris un autre couloir, sa main gauche toujours serrée sur l’une de ses armes. Les plafonniers habituelles qui ne dispensaient déjà qu’une pauvre lumière blafarde et peu rassurante avaient, semble-t-il, été désactivés et le générateur de secours faisait alors son travail. Dans un éclairage encore plus angoissant qu’auparavant, Trish cherchait de quoi se repérer, pauvre espoir.

Mais qu’est-ce que je fou là ?!

En effet, on pouvait se le demander, il aurait suffit qu’elle sorte de la ville dès sa première rencontre avec un mort-vivant. Mais Trish était bien trop têtue, fidèle et stupide pour abandonner quelqu’un, même s’il s’agissait d’un quelqu’un comme le taciturne bordélique.

Dans son état, la jeune femme n’était pas du genre à méditer ou à s’arrêter deux secondes pour réfléchir. Spontanée de nature, son seul objectif immédiat était de survivre et de retrouver Vergil. Après ? On aviserait. Il lui vint à envisager que ce dernier était peut-être réduit dans le même état que les monstres qu’elle avait dû abattre plusieurs fois jusqu’à maintenant… Si c’était le cas, quoi ? Devrait-elle lui loger une balle dans le crâne à lui aussi ?

Malgré le silence oppressant qui régnait autour d’elle, la jeune femme avait l’impression qu’un brouhaha incessant lui martelait le crâne. Soudain ce fut le silence. Pendant un très court instant, Trish crut qu’elle avait retrouvé son calme, mais la réalité était tout autre : un bruit se faisait entendre, un bruit qu’il lui était devenu familier, un bruit qui avait mit tous ses sens en alertes et avait même fait taire sa panique. Une peur qui en muselait une autre. Un frottement, un râle. Non il y en avait bien plus qu’un. Elle retourna simplement la tête, lentement, comme si elle n’en croyait pas ses yeux… Ils étaient si nombreux.

Puis ce fut comme si on avait actionné un interrupteur en elle. L’affolement revint, accompagné en force par la peur panique et la terreur. Derrière elle, le couloir était empli de zombies. Un hôpital tel que celui-ci compte beaucoup de médecins, bien plus d’infirmiers et encore d’avantage de patients. On aurait pu croire que toute cette population s’était retrouvée aux trousses de la S.T.A.R.S… Bien entendu non, mais c’est pourtant l’atroce impression que celle-ci avait.

L’interrupteur semblait aussi avoir eut un effet sur ses jambes. Elle les ressentait horriblement molles, et semblaient avoir été « désactivées ». Enfin la mobilité revint quand l’un des morts-vivants tendit un bras avec un râlement grave. Elle courut, glissa, tomba. Pataugeant dans le sang qui couvrait toujours le sol et le bas des murs, se relevant, manquant encore de trébucher. Dans ce genre de situations, les réactions sont rarement ordonnées, logiques et compréhensibles pour un spectateur extérieur à l’action. Pourquoi Trish n’avait elle tout simplement pas « tiré dans le tas » ? Pourquoi avait-elle pris à droite au lieu d’a gauche ? Tout ce qui comptait à ses yeux, était de fuir le plus loin, le plus vite possible de cette masse grouillante et putride.

Les parents de Trish lui avaient offert une éducation régie par la morale religieuse. Bien que la jeune femme ne soit pas pratiquante et hautement sceptique à l’existence tout d’un Tout-Puissant, résonnait dans son esprit, la version anglaise de l’Avé Maria…

[…]
Sainte Marie, Mère de Dieu,
Priez pour nous, pauvres pécheurs,
Maintenant et à l’heure de notre mort…



Trish continuait son chemin, hésitant, glissant souvent et tirant tout autant. Il lui semblait être devenue simple spectatrice de cette scène d’horreur et rien ne semblait pouvoir rendre une lueur saine à son regard fiévreux. Rien à part le coup de feu qui retentit. Il ne venait pas de son arme, non, c’était certain puisqu’elle rechargeait. Mais la terreur ne décrut pas mais un vague espoir fit naître une certaine détermination dans les gestes de la jeune femme maculée de sang. Un calme relatif revint et elle put enfin réfléchir. Il y avait dont une autre présence humaine dans l’endroit infecte, elle espérait de tout son être qu il s’agisse de Vergil… et elle souhaitait tout autant qu’elle n’aurait pas à lui ficher une balle dans le crâne.

Intervertissant pour l’énième fois son fusil avec son arme de service, la jeune femme se rapprochait inévitablement de la position de Vergil sans le savoir. Les néons fixés au plafond vacillèrent un instant comme prêtes a s’éteindre mais la lumière blafarde revint au soulagement muet de la blonde qui jeta un coup d’œil rapide au couloir qui coupait celui qu’elle suivait depuis quelques temps. Et enfin, Trish put retrouver son colocataire.

Son regard gardait son éternelle indifférence même si une onde de folie y était percevable, c’était là le seul témoignage de la peur panique qui régnait en elle depuis bien longtemps : Son visage blême se découpait dans la lumière froide de l’hôpital, quelques gouttes d’un sang qui ne lui appartenait pas juraient avec cette pâleur et mettaient en valeur ses yeux de saphir cerclés d’argent.

Elle baissa son arme et ses yeux s’écarquillèrent un instant, traduisant son apaisement. Elle contempla un instant le jeune homme crispé lui aussi sur son arme de service et attira docilement son attention avec un simple murmure :


– Vergil…
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